Depuis 1976, le Médiator, médicament indiqué dans le traitement du diabète, aurait fait 500 morts. Aujourd’hui retiré du marché, ce médicament peut néanmoins avoir provoqué des valvulopathies qui doivent mener les patients traités plus de trois mois par le Médiator à consulter leur médecin. Commercialisé en France entre 1976 et 2009 par les laboratoires Servier, le Médiator était un médicament composé de benfluorex, indiqué comme adjuvant pour les patients en surpoids atteints de
diabète de type 2. Selon les conclusions de la commission de pharmacovigilance de l’
Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), le médicament aurait provoqué la mort de centaines de personnes tout au long de ses 33 ans de commercialisation.
D'après les éléments apportés par l’étude des hospitalisations et des décès de 2006 à juin 2010, menée cet été par la Caisse nationale d’assurance
maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et analysée par l'
Afssaps, au total «
500 décès seraient attribuables au benfluorex ». Selon les mêmes sources, «
le risque de développer une complication valvulaire apparaît principalement dans les deux premières années d’utilisation, persiste dans les deux années qui suivent l’arrêt du benfluorex et devient très faible au-delà. » L’Afssaps recommande alors aux patients traités plus de trois mois par ce médicament au cours des quatre dernières années, de consulter leur médecin.
Antidiabétique, hypolipidémiant, anorexigène Avant l'observation de sa dangerosité, le benfluorex était mis en avant pour ses effets bénéfiques contre le surpoids du
diabète. La
molécule était tout d’abord préconisée comme hypolipidémiant dans la régulation du taux sanguin de
triglycérides avant d’être utilisée pour son action hypoglycémiante, car elle favorise la sensibilité des cellules à l’
insuline et diminue donc le taux de sucre dans le
sang.
Le benfluorex favorise aussi la synthèse du
glycogène par le
foie, la forme de stockage du sucre. La molécule diminue donc la sensation de faim, d’où l’utilisation du médicament par les personnes soucieuses de perdre du poids. Isoméride, un médicament Servier également commercialisé, à la composition proche de celle du benfluorex, avait d'ailleurs été vendu comme anorexigène (coupe-faim) mais avait déjà été retiré de la vente en 1997 suite à la mise en évidence de risques d’
hypertension artérielle pulmonaire chez les utilisateurs.
Médiator, un facteur de risques de valvulopathies Car si le benfluorex permet de lutter contre certaines maladies, il est métabolisé par l’organisme en une molécule dangereuse, la norfenfluramine, connue pour avoir une action néfaste sur les valves cardiaques. En se fixant sur des
récepteurs à la
sérotonine 5HT2B, la molécule favorise la prolifération des
fibroblastes des valves cardiaques (
fibrose), pouvant entraîner une insuffisance du
cœur.
Des études scientifiques portant sur la dangerosité du Médiator avaient alors mené à une réévaluation du rapport bénéfices-risques. Plusieurs cas de valvulopathies cardiaques liées à la prise de ce médicament avaient en effet été rapportés. Une étude à grande échelle menée en 2009 par la CNAMTS avait montré que parmi 1 million de
diabétiques, les 43.208 personnes traitées au Médiator avaient 2,6 fois plus de risques de développer une valvulopathie à insuffisance valvulaire (notamment mitrale) et 3,4 plus de risques de
chirurgie avec remplacement valvulaire. Le benfluorex a finalement été totalement retiré du marché français en novembre 2009.
Depuis 1976, le Médiator, médicament indiqué dans le traitement du diabète, aurait fait 500 morts. Aujourd’hui retiré du marché, ce médicament peut néanmoins avoir provoqué des valvulopathies qui doivent mener les patients traités plus de trois mois par le Médiator à consulter leur médecin. Commercialisé en France entre 1976 et 2009 par les laboratoires Servier, le Médiator était un médicament composé de benfluorex, indiqué comme adjuvant pour les patients en surpoids atteints de
diabète de type 2. Selon les conclusions de la commission de pharmacovigilance de l’
Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), le médicament aurait provoqué la mort de centaines de personnes tout au long de ses 33 ans de commercialisation.
D'après les éléments apportés par l’étude des hospitalisations et des décès de 2006 à juin 2010, menée cet été par la Caisse nationale d’assurance
maladie des travailleurs salariés (CNAMTS) et analysée par l'
Afssaps, au total «
500 décès seraient attribuables au benfluorex ». Selon les mêmes sources, «
le risque de développer une complication valvulaire apparaît principalement dans les deux premières années d’utilisation, persiste dans les deux années qui suivent l’arrêt du benfluorex et devient très faible au-delà. » L’Afssaps recommande alors aux patients traités plus de trois mois par ce médicament au cours des quatre dernières années, de consulter leur médecin.
Antidiabétique, hypolipidémiant, anorexigène Avant l'observation de sa dangerosité, le benfluorex était mis en avant pour ses effets bénéfiques contre le surpoids du
diabète. La
molécule était tout d’abord préconisée comme hypolipidémiant dans la régulation du taux sanguin de
triglycérides avant d’être utilisée pour son action hypoglycémiante, car elle favorise la sensibilité des cellules à l’
insuline et diminue donc le taux de sucre dans le
sang.
Le benfluorex favorise aussi la synthèse du
glycogène par le
foie, la forme de stockage du sucre. La molécule diminue donc la sensation de faim, d’où l’utilisation du médicament par les personnes soucieuses de perdre du poids. Isoméride, un médicament Servier également commercialisé, à la composition proche de celle du benfluorex, avait d'ailleurs été vendu comme anorexigène (coupe-faim) mais avait déjà été retiré de la vente en 1997 suite à la mise en évidence de risques d’
hypertension artérielle pulmonaire chez les utilisateurs.
Médiator, un facteur de risques de valvulopathies Car si le benfluorex permet de lutter contre certaines maladies, il est métabolisé par l’organisme en une molécule dangereuse, la norfenfluramine, connue pour avoir une action néfaste sur les valves cardiaques. En se fixant sur des
récepteurs à la
sérotonine 5HT2B, la molécule favorise la prolifération des
fibroblastes des valves cardiaques (
fibrose), pouvant entraîner une insuffisance du
cœur.
Des études scientifiques portant sur la dangerosité du Médiator avaient alors mené à une réévaluation du rapport bénéfices-risques. Plusieurs cas de valvulopathies cardiaques liées à la prise de ce médicament avaient en effet été rapportés. Une étude à grande échelle menée en 2009 par la CNAMTS avait montré que parmi 1 million de
diabétiques, les 43.208 personnes traitées au Médiator avaient 2,6 fois plus de risques de développer une valvulopathie à insuffisance valvulaire (notamment mitrale) et 3,4 plus de risques de
chirurgie avec remplacement valvulaire. Le benfluorex a finalement été totalement retiré du marché français en novembre 2009.
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