En 1999, un premier rapport alarmant

Selon des informations publiées, mercredi 22 décembre, sur le Le Figaro.fr, des experts européens ont mis en garde les autorités médicales des dangers du Mediator dès 1999. "Il existe des suspicions que les patients traités au benfluorex [la molécule du Mediator] sont exposés à un niveau potentiellement toxique de norfenfluramine", notaient les experts italiens sollicités par l'Agence européenne du médicament.

"Ces experts estiment que le Mediator comporte des risques pour la santé des patients. Ils relèvent aussi que l'activité thérapeutique du Mediator pour les obèses diabétiques de type II (non insulino-dépendants) est moins efficace que la metformine, un autre antidiabétique de référence. On sait que l'Italie retirera le Mediator du marché en 2004. En France, ni l'Afssaps ni Servier ne demanderont le retrait du médicament", résume Le Figaro.

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L'argent n'a pas d'odeur





Le Mediator des laboratoires Servier aurait fait entre 500 et 1.000 morts, alors que le médicament, interdit aux Etats-Unis depuis 1997, a aussi été retiré du marché en Italie et en Espagne en 2005.
Tout au long de ces années, l'entreprise de Jacques Servier aura fait preuve d'un manque de transparence, d'une manipulation et d'une malhonnêté rare dans cette affaire extrêmement grave de santé publique.
Très clairement, il y a un très gros problème de transparence du côté du laboratoire, notamment au niveau de l'information qu'il a donnée sur ce médicament", declarait la pneumologue Irène Frachon, citée par Les Inrocks.
Pourtant Jacques Servier, l'industriel, aujourd'hui âgé de 88 ans, se dédouane de toute responsabilité et va même jusqu'à imaginer un complot contre le gouvernement de Nicolas Sarkozy : "Il y a peut-être l'idée d'embêter le gouvernement."

500 à 1.000 morts en France ! Qu'à cela ne tienne, on ne va tout de même pas embêter pour si peu un grand donateur de l'UMP, membre du Premier Cercle de l'UMP, que Nicolas Sarkozy a décoré en janvier 2009 de la grand-croix de la Légion d'honneur...

Le Docteur Jacques Servier élevé à la dignité de Grand' Croix de la Légion d'Honneur

Que d'honneur pour le patron d'un laboratoire accusé en l'an 2000 de ficher et trier ses futurs embauchés sur des critères politiques, sexuels et ethniques, afin d'éviter les homosexuels, les citoyens de gauche comme le rappelait Marianne il y a 15 jours, sur la foi d'une l'enquête diligentée à l'époque et que le parquet de Nanterre avait classée sans suite (merci le Procureur de Nanterre...).

Par exemple, d'après France Soir, un salarié du groupe affirme n’avoir jamais vu "aucun Noir travailler chez Servier. Pour le ménage, ce sont des Français et des Portugais", explique-t-il sur son blog.

On se demande donc si Nicolas Sarkozy ira à nouveau féliciter Jacques Servier, le patron tout puissant lors de la prochaine réunion du Premier Cercle de l'UMP.

Un Sarkozy qui sent que le vent du boulet s'est aujourd'hui emparé de l'affaire. Il réclame la transparence la plus totale. Cela tombe bien, les Français aussi. Nous aimerions bien savoir par exemple, si Jacques Servier figure bien dans le Premier Cercle de l'UMP et s'il a, comme Liliane Bettencourt, (accusée d'évasion fiscale et de financement illégal de la campagne présidentielle de Sarkozy) ou encore Guy Wildenstein (soupçonné de fraude fiscale de grande envergure), financé le parti de Nicolas Sarkozy.

Un Premier Cercle de l'UMP est toujours en activité, nous apprend Dominique Bord, trésorier de l'UMP, malgré les affaires Bettencourt et Wildenstein. Nicolas Sarkozy continuera d'ailleurs de rendre visite aux merveilleux Pères Noël de son parti. Pourquoi donc se priver...

Mais plus que jamais, pour Nicolas Sarkozy et l'UMP, l'argent n'a pas d'odeur...